ARTISTA

IRINA KIRCHUK

Nació en 1983
Vive y trabaja en Buenos Aires
Web: irinakirchuk

OBRAS

PRENSA

Por Henri Guette
Boum!bang!

EDICIÓN DIGITAL
24 Diciembre 2017

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Le travail pour Irina Kirchuk commence dans la rue par la récupération d’objets divers et variés. Il s’agit de collecter le matériau, les éléments disparates en bois d’un meuble en kit, les formes en plastique d’un appareil ménager, ou encore les rebuts d’un chantier. Partie intégrante du processus, ces marches permettent de s’imprégner d’une ville. À Buenos Aires ou Paris, on n’accommode pas les restes de la même façon. La question du déchet est révélatrice d’une société, sur le plan social, économique et culturel. L’artiste argentine par ces installations occupe bien au delà de l’espace d’une galerie, elle agit sur un environnement. Le travail in situ est double comme l’a bien montré l’exposition « Brochettes » à la Galerie Papillon où elle parvient avec humour à rappeler un intérieur bourgeois avec ce qu’elle trouve sur le trottoir.

En jouant de la pièce comme espace et de la pièce comme œuvre au point de les faire cohabiter Irina Kirchuk nous interpelle sur la place de l’art dans le quotidien et notre façon d’habiter le monde. Elle recrée dans un ancien espace domestique une cuisine, un salon, une salle à manger en dialogue avec Dieter Roth; les oeuvres de l’un intégrées dans l’environnement de l’autre. En singeant les représentations d’intérieurs, elle brouille les frontières entre art et design et s’amuse des signes extérieurs de richesse. Elle subvertit l’idée du tableau sur la cheminée avec des éponges colorées et des pics à brochettes qui rappellent une construction à la Mondrian (« Tetris 1 »). D’autres compositions exposées à des places d’honneur, comme au dessus du canapé (« Typography 1 ») ou en face de la table (« Synchronized swimming 3 ») sont des hommages à l’histoire de l’art et à ses différents courants comme Supports/Surfaces. Œuvre d’art au carré, ces éléments de décor, fragments d’installation sont des trésors pleins d’ironie pour le collectionneur.

Chaque chose est à sa place et pourtant Irina Kirchuk ordonne autant qu’elle subvertit. Le jeu sur les symboles développe de nouvelles narrations tandis que l’usage de la métonymie et de la synecdoque confirme un goût pour le littéraire. Il s’agit de faire parler une partie pour le tout. Les objets renvoient à des actions, les traces d’un dîner (« À table! »), à une réunion de famille et à des personnages absents; jusqu’à la partie de badminton qui se joue du vent sur le balcon. Le mimétisme que l’artiste cultive a quelque chose de familier et en même temps d’étranger. C’est une réunion de fantômes; les objets parlent pour nous. L’intérieur devient indépendant, non plus contenant mais contenu, il ne répond plus à une pratique mais à une poétique. C’est un travail d’installation plus que de sculptures qui pointe avec légèreté l’absurde du quotidien.

L’encombrant est cette objet abandonné dans la rue, la plupart du temps hors d’usage, cassé, fracturé mais parfois simplement démodé. Il a pour parenté avec l’objet d’art de sortir de l’ordinaire et de l’utile: il peut-être apprécié pour des qualités symboliques voire esthétiques. L’encombrant se révèle sensible revisité par Irina Kirchuk. Les placards de cuisine qu’elle dispose en lieu de culte (« Chapelle ») conduisent à l’élévation à la fois physique et spirituelle du visiteur. Nous ne manipulons plus les objets mais nous sommes influencés par eux, par leur couleur, le jaune de la spiritualité, et leurs textures, la résine qui fait perler les larmes ou la sueur. Nous pouvons voir dans un panier à salade un dôme qui célèbre l’invisible mais aussi la manifestation d’un matérialisme assumé.

Dans cette dramaturgie du presque rien, Irina Kirchuk revisite les espaces domestiques pour questionner notre relation au monde. Les choses dont elle prend le parti servent de révélateurs. L’aspiration de l’aspirateur est matérialisé par des fils tandis que le luminaire montre l’étendue de son faisceau lumineux. La plasticienne nous montre de manière tangible l’impact des objets sur le monde et la part d’humanité que nous projetons sur eux. À la manière dont le pressentait très lyriquement Alphonse de Lamartine: « Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer? ». D’une façon plus libre et plus attachante, elle nous révèle la poétique des encombrants.

Por Brigitte Hernandez
Le Point Culture

EDICIÓN DIGITAL
23 Septiembre 2017

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Se promener et pousser la porte des galeries d'art parisiennes, rire sur le quai de la Loire ou voir un rappeur se frotter aux planches... Notre sélection.

EXPOS
Un dimanche à la galerie
Les galeries d'art sont rarement ouvertes le dimanche. Mais, ce dimanche 24 septembre, 100 d'entre elles le seront de 12 heures à 18 heures. C'est la troisième édition de cette manifestation qui remporte un joli succès. #prixdupublic.

D'autant plus que le public peut rencontrer les artistes, participer à des brunchs et des performances et voter pour la meilleure exposition sur Instagram #undimanchealagalerieParmi les galeries, citons Polka avec les portraits renversants de Richard Dumas et les belles « caisses » des années 80 du New-Yorkais Langdon Clay, la galerie des Filles du calvaire avec leur Métamorphose de l'ordinaire, celle d'Anne de Villepoix. N'hésitez pas aussi à pousser les portes de la galerie Papillon avec les photos retravaillées de Raphaëlle Peria et surtout l'univers déjanté et vintage de l'artiste argentine Irina Kirchuk, dont les oeuvres dialoguent avec celles du Suisse Dieter Roth.

Le programme complet d'Un dimanche à la galerie

Por Leopoldo Estol
Página/12. Radar

EDICIÓN DIGITAL
29 MARZO 2015

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INSTALACION En La tripulación, la artista Irina Kirchuk plantea una búsqueda doméstica y arqueológica, cruzada por una alucinación personal, donde los electrodomésticos y otros objetos de uso diario desafían lógicas y al mismo tiempo permiten ver cómo se amoldan nuestros cuerpos a las exigencias de la vida moderna.

Como si un cuadro sinóptico se hubiese emborrachado y en lugar de su calculada eficiencia aparecieran todo tipo de inventos y artilugios para sobrevivir a una lista aburrida de tareas domésticas. De esa manera, poco y nada queda de la tendencia de la biblioteca a organizar libros y autores en estantes: podemos poner cara de ensimismados, sacar la lengua y esperar a que la foto nos multiplique en el ciberespacio cuando una decena de tapitas de enchufe retorcidas sobre sí se deslizan y caen casi hasta el suelo.

Algunos efectos son dignos de un estudio de animación, varias son las alquimias animistas que su autora, la artista Irina Kirchuk (Buenos Aires, 1983), les proyecta a objetos domésticos que rescata del olvido o de la monotonía de la góndola dándoles una súbita carga de personalidad. Kirchuk mira fijamente las cosas, a veces de manera más sesuda y otras dejando espacio a la lucubración. Su formación mezcla años en el IUNA con acaloradas charlas en el taller de Fabián Burgos de La Paternal y también clases en la cosmopolita Universidad Di Tella. Lleva casi diez años ejercitando ese tiempo que va de la recolección y reciclaje a la frenética pintura y espera, ¡también hay que esperar!, que la pintura se seque y el pegamento selle la unión entre universos extraños.

Bajo el halo de lo que podría presentarse como una logia, sus aparatos convergen dentro de un título múltiple, La tripulación, y alguien podría pensar en el gran cristal duchampiano, santo grial del arte actual, por su hermetismo y los inconfundibles aires de sistema. Esta vez, los aparatos vuelven a repartirse la hoja en blanco que no es un vidrio sino una sala. Remix o gimnasia recicladora, el ciclo de la instalación dista de ser el de la escultura o la pintura en donde las pinceladas constituyen una forma, una unidad definida para la posteridad. En eso el teórico Nicolás Bourriaud, que popularizó la idea de que los artistas se vinculaban a sus materiales como los djs, sigue siendo muy actual: hacer una instalación se parece a samplear un espacio, habrá elementos que se repitan y la repetición generará una rima y cuando no, una sospecha. Replicando ámbitos domésticos pero bañándolos de nuevas coloraciones, modificando alturas, provocando choques inesperados entre los elementos y sus lógicas originarias. Cuando Kirchuk luce cansada y con ganas de ir a dormir, los electrodomésticos toman las riendas de la situación: un ventilador al que le han removido las aspas se nos presenta como la bola (sin pinches afortunadamente) con la que el guerrero medieval castiga a sus contrincantes mientras tres sillas bajo la luz puntual de tres focos personifican una prolífica reunión social en la que ya se empieza a contar chismes... Parte de la gracia de la exposición reside en la posibilidad de encontrar figuras en la composición espacial como si se tratara de una mancha Rorschach escala living. Así, todas las proyecciones con envión, lograrán su cometido y la muestra se volverá ese lugar promiscuo donde las imaginaciones individuales se fusionan generando una trama de sentido colectivo.

El descubrimiento, por llamarlo de alguna forma, el regodeo formal abierto al paseo de los demás empieza en la cocina o en la calle. Una búsqueda arqueológica y doméstica atravesada por una alucinación personal esconden la fuerza para llevar adelante esta empresa absurda; un altamente sugestivo momento de ocio se acurruca en el exquisito degradé de un rojo acaramelado que viaja rumbo al anaranjado y con ese sencillo toque la chapa de un calefón también puede remitir al placer de un abundante baño. En la efímera sucesión de líneas verticales y diagonales que se proyectan a través de la sala se suscitan las líneas que deja un cuchillo afilado en un tabla de picar. Son la acción y su evanescencia. Lo gastado que en lugar de vencer al objeto logra reverberar en nuestra sensibilidad una vez más. La artista es una heroína contemporánea, vence la obsolescencia programada y vuelve a unir fragmentos y tecnologías domésticas cual Frankenstein. El iPhone, la cima del diseño actual, quedará lejos, la fusión de laboratorio da lugar a una casa con su propia normativa ¡también es una hazaña! y en la nueva vida no hará falta comprar más nada, nunca más supermercados. Autoabastecimiento de aquí al fin de los días.

De alguna manera el hechizo de Irina hizo volver a la vida a calefones, hornos, y a esa magnífica aspiradora que de un brinco salta y a punto se encuentra de llegar a la gran olla. Todos estos artefactos recauchutados y vueltos a conectar en una lógica blanda, por juguetona y vital permiten entrever, en una mirada más sutil, cómo se moldeaban y aún se moldean algunos cuerpos a las exigencias tirantes de la cotidianidad. Porque por más provocador que suene, una mujer que asume en el reparto de tareas el rol de ama de casa tiene como aliado a su vientre. ¿En qué sentido? Y, fríamente, más hijos significa más trabajo. El lavarropas automático: un gran compinche. La conciencia de la simultaneidad y el multitasking: algo ominoso y apabullante. Ahí llega la metáfora del hombre o la mujer de goma, a fin de cuentas hoy en día –teoría de genero y flexibilización mediante– todos somos amos de casa y estiramos nuestros cuerpos de formas impensadas. Crecer es asumir que todavía hay juego detrás del pilón de cosas por hacer. La tripulación asume con libertad el redescubrir lo doméstico como un territorio de plenitud y lo dice por suerte sin televisión, sin computadoras, lo dice en silencio y a través de muchas acciones concretas.

La tripulación
En el Centro Cultural Recoleta
Hasta el 5 de abril
Junín 1930
De martes a domingo. Lunes cerrado.
http://irinakirchuk.tumblr.com/